La Confrérie de La Rose Sanglante
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Clan de la COROSA (Clan RP Bitefight serveur 24)
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
gaz
Maître vampire
Maître vampire
gaz


Nombre de messages : 376
Age : 48
Localisation : Castres (81) Sud-Ouest / France
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyJeu 18 Mai - 19:21

[hrp] inspiration "Le sang et l'or" de Anne Rice [hrp]

Gaz est assis devant un grand bureau dans la bibliothèque de la confrérie. Il aime à flâner en ces lieux si paisibles et remplis de savoir.
Il était là, à dessiner des paysages égyptiens sur le bois du lourd bureau. Passait la main vers la gauche pour les effacer, repartait vers la droite pour en faire apparaître des nouveaux. Il utilisait la grande surface devant lui pour exprimer ses plus lointaines pensées telle une ardoise magique.


Si Satine me voyait, jouer ainsi avec le mobilier de la confrérie, je passerais sûrement un mauvais quart d’heure.
Bon fini de rêvasser j’ai une histoire à conté.
Tout d'abord, je dois planter le décor. Voyons si j’ai bien compris les enseignements d’Echtelion en ce qui concerne les illusions.


Gaz tend la main vers le haut du bureau et frotte ses doigts. Des petites paillettes dorées semblent coulées de sa main et viennent donner l’illusion de pyramide, de sable et de cocotier. Contemplatif, il regarde ce paysage holographique.

Pas mal, pas mal, il ne manque que l’odeur des épices et l’on s’y croirait.

Gaz prend un livre à l’aspect vierge et du bout de son index vient gratter la couverture en son centre pour faire apparaître un nom. Celui de Marius.

Comme je l’ai fait précédemment pour l’histoire de Pandora, je vais conter ici l’histoire de son bien aimé Marius.
Aller, je me lance :

Marius est le gardien d'un secret. Un ancien et terrible secret. Depuis longtemps il porte cette croix, avec amour et abnégation.
Fils d'un riche patricien romain, il est très vite attiré par les arts et devient un érudit et un chroniqueur. Sa vie mortelle est heureuse, il vit dans l'opulence, une vie facile de riche Romain. Mais lors d'une mission en Gaule, il est remarqué pour l'étendue de sa culture, pour ses connaissances variées, par un étrange personnage, qu'il pense être druide, Maël.

Maël, qui est envoyé afin de trouver et de ramener un nouveau successeur pour son Dieu le choisit, et c'est ainsi qu'il est présenté au Dieu, lors de la cérémonie du bosquet, célébrée par des druides. Marius rencontre alors un être abject et calciné, qui lui apprend son histoire, et lui donne une mission, celle de descendre en Égypte afin de comprendre pourquoi un fléau, un soleil destructeur, s'est abattu sur ce qu'il nomme les anciens Dieux du Nord, et tout faire pour empêcher que cela ne se reproduise, en espérant que les Dieux d'Égypte aient survécu...À son corps défendantt, Marius devient alors un Enfant des Ténèbres, et poursuit sa mission, car la menace qu'un tel fléau se reproduise le touche aussi dès lors.

Il découvrira la terrible vérité en Égypte, et sacrifiera sa vie et ses nuits à veiller, veiller Ceux Qu'il Faut garder... Secret qu'il ne partagera avec personne, à part sa bien-aimée Pandora, jusqu'à... Lestat, bien sur, dont les cris et les écrits désespérés seront le toucher, dont le charme provocateur et sa soif de comprendre sauront le séduire, brisant le cours tranquille de siècles de solitude et de quiétude.

Il sera fort mal récompensé de ses sacrifices, et lorsque Ceux Qu'il Faut Garder, s'ils sont des Dieux, s'éveilleront, ils seront des Dieux oublieux...
Mais Marius est sage, et sa sagesse l'emportera devant l'adversité : il est et restera à jamais le gardien des Enfants des Ténèbres…


Gaz se penche en arrière dans son fauteuil, étire ses bras en arrière et vient poser ses mains derrière sa nuque…


Dernière édition par le Ven 26 Mai - 16:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bolegason.org
Gothiqua
Gardien de la Rose
Gardien de la Rose
Gothiqua


Nombre de messages : 167
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyJeu 18 Mai - 22:25

Gothiqua rentre dans la blibliothèque sans bruit elle s'aproche du bureau..ses doigts l'éfleure..puis ses doigts touchent la couverture du livre...

Bonsoir je ne dérange pas au moins?
Revenir en haut Aller en bas
gaz
Maître vampire
Maître vampire
gaz


Nombre de messages : 376
Age : 48
Localisation : Castres (81) Sud-Ouest / France
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyVen 19 Mai - 15:43

Gaz regarde Gothiqua étonné.

Mais que me dites-vous là Ma Dame ? Vous savez très bien que votre présence m’enchante tout le temps, vous ne me dérangez point, bien au contraire. Assoyez-vous donc. Votre présence à mes côtés me motive davantage et je sens l’inspiration me gagner de nouveau.

Il se met à faire un peu de place sur le bureau, en poussant quelques feuilles.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bolegason.org
Gothiqua
Gardien de la Rose
Gardien de la Rose
Gothiqua


Nombre de messages : 167
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyVen 19 Mai - 21:00

Gothiqua s'assit sur le bureau

Vous écrivez quoi ?
Revenir en haut Aller en bas
gaz
Maître vampire
Maître vampire
gaz


Nombre de messages : 376
Age : 48
Localisation : Castres (81) Sud-Ouest / France
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyVen 19 Mai - 21:27

Quand j’utilise le médaillon pour basculer dans mon autre monde, je fais l’acquisition de divers recueils sur des histoires de vampires. À mon retour parmi vous, j’essaie de me rappeler ces lectures afin de vous les conter. J’ai commencé par illustrer un petit résumé de l’histoire de Pandora et je continue maintenant par l’histoire de son bien-aimé Marius.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bolegason.org
gaz
Maître vampire
Maître vampire
gaz


Nombre de messages : 376
Age : 48
Localisation : Castres (81) Sud-Ouest / France
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyVen 26 Mai - 17:21

Je vais conter maintenant le moment où Marius découvre la mission que les anciens vampires vont lui confier. «Ceux Qu'il Faut garder».

Marius est emmené vers le sanctuaire...

Nous venions de déboucher dans un bosquet et je vis, à la faible lueur de la torche, des visages terrifiants sculptés dans l'écorce des arbres et des crânes humains fichés sur des piquets, qui ricanaient dans l'ombre. Des troncs avaient été évidés pour loger d'autres crânes, empilés les uns sur les autres. L'endroit était un véritable charnier et le silence environnant semblait douer de vie ces crânes hideux, leur donner la parole. Je luttai pour chasser l'illusion que ces têtes de mort nous observaient.

Nous nous étions arrêtés devant un chêne noueux d'une telle grosseur que je n'en crus pas mes yeux. Quel âge pouvait avoir cet arbre pour avoir atteint une telle circonférence ? Pourtant, en levant les yeux, je vis que ses branches débordaient de sève, ses feuilles étaient encore vertes et partout le gui s'y accrochait. Les druides s'étaient regroupés à quelque distance, de part et d'autre ; seul Maël restait près de moi, à ma droite. J'étais face au chêne et je vis que des centaines de gerbes de fleurs avaient été déposées au pied de l'arbre, bien que l'on distinguât à peine la couleur des corolles dans l'obscurité grandissante.

Maël avait incliné la tête et fermé les yeux. Je crus voir les autres en faire de même, tout tremblants. Une brise fraîche agitait l'herbe et les feuilles, tout autour de nous, la propagèrent en un long et violent soupir qui mourut aussitôt né. Et alors, très distinctement, j'entendis dans les ténèbres des mots que nulle voix ne prononçait. Ils sortaient sans méprise possible de l'arbre même et demandaient si celui qui devait boire cette nuit le Sang divin remplissait toutes les conditions.

Je crus un instant être devenu fou. On m'avait drogué. Mais non, je n'avais rien bu depuis le matin ! J'avais les idées claires, affreusement claires même. J'entendis à nouveau le pouls silencieux de l'être mystérieux qui s'était remis à interroger :

Est-ce un homme de savoir ?

La mince silhouette de Maël parut scintiller lorsqu'il répondit d'une voix ferme. Les visages des druides étaient recueillis, leurs yeux fixés sur le grand chêne. Seules bougeaient les flammes de la torche.

Peut-il descendre tout en bas de l'Égypte ?

Je vis Maël incliner de la tête, les larmes lui montèrent aux yeux et je vis sa gorge pâle remuer lorsqu'il déglutit.

Oui, je vis, fidèle ami, et je parle ; tu as bien rempli ta tâche et je vais créer le nouveau dieu. Qu'il me rejoigne.

J'étais trop surpris pour parler. Cela changeait tout. Tout ce que j'avais cru, toutes mes certitudes étaient soudain remises en question. Je n'avais même plus peur ; j'étais paralysé de stupéfaction. Maël me reprit le bras et avec l'aide des autres druides il m'entraîna de l'autre côté du gros chêne contre lequel était appuyé un énorme tas de pierres. De ce côté aussi, il y avait des troncs sculptés, des rangées de crânes et j'aperçus les pâles silhouettes d'autres druides, dont certains avaient de longues barbes blanches. Ils s'approchèrent des pierres et se mirent à les écarter.

Maël et les autres se joignirent à eux, sans rien dire. Finalement, ils mirent à nu à la base du chêne une lourde porte de fer fermée par d'énormes serrures. Maël tira une clef de sa robe et prononça quelques mots en gaulois, auxquels répondirent les autres prêtres.

Sa main tremblait, mais il eut vite fait jouer toutes les serrures, après quoi quatre druides durent unir leurs efforts pour ouvrir la porte. Ensuite le porte-flambeau alluma une seconde torche qu'il plaça dans ma main et Maël dit : " Entre, Marius. "

A la lueur vacillante des flammes, nous nous dévisageâmes. Il me parut impuissant, incapable de bouger, mais son cœur débordait d'émotion. J'avais désormais un fugitif aperçu des merveilles qui l'avaient façonné et embrasé. J'étais complètement humilié et dérouté. De l'intérieur de l'arbre, des ténèbres tapies derrière ce grossier chambranle, la voix silencieuse sortit à nouveau :

N'aie pas peur, Marius. Je t'attends. Prends cette lumière et viens me rejoindre.

Dès que j'eus franchi la porte, les druides la refermèrent. Je vis que j'étais en haut d'un long escalier de pierre, configuration que j'allais retrouver à d'innombrables reprises au cours des siècles, que tu as déjà vu deux fois et que tu reverras : les degrés qui descendent au plus profond de la terre nourricière, dans les salles où Ceux Qui Boivent le Sang se cachent toujours.

L'intérieur du chêne formait une chambre basse et inachevée, mais l'être qui m'appelait se trouvait au pied de l'escalier. Il me répéta que je n'avais rien à craindre. Je n'avais pas peur. J'étais plus exalté par ce qui m'arrivait que par mes rêves les plus fous. Je n'allais pas mourir aussi simplement que je me l'étais imaginé. Je m'enfonçais dans un mystère infiniment plus passionnant que je ne l'eusse cru.

Lorsque j'arrivai en bas des étroites marches, cependant, et que je me trouvai dans la petite salle en pierre, le spectacle qui m'attendait me terrifia. Me terrifia et me révulsa, la peur et le dégoût me remontèrent au bord des lèvres pour me faire suffoquer ou me faire vomir. En face de l'escalier, une créature était assise sur un banc de pierre et à la lumière de ma torche, je vis qu'elle avait forme humaine, mais qu'elle était entièrement calcinée, épouvantablement brûlée, la peau racornit jusqu'à l'os.

On eût dit un squelette aux yeux jaunes, entièrement badigeonné de goudron à l'exception de sa longue crinière blanche. Il ouvrit la bouche pour parler et je vis luire deux longs crocs blancs. Je faisais un violent effort pour ne pas hurler comme un dément.


Dernière édition par le Lun 29 Mai - 17:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bolegason.org
gaz
Maître vampire
Maître vampire
gaz


Nombre de messages : 376
Age : 48
Localisation : Castres (81) Sud-Ouest / France
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyLun 29 Mai - 17:48

Finissant de dessiner la créature sur une des pages, gaz fait une courte pause. S’étire les bras, fait craquer ses doigts et prend une nouvelle feuille.

Je disais donc, Marius est immobile devant la créature.

" N'approche pas trop près, me dit la créature. Reste là où je puis te voir, pour autant que mes yeux voient encore. "

Je déglutis et tentai de reprendre mon souffle. Nul être humain n'aurait pu être brûlé à ce point et survivre. Et pourtant cette créature vivait, nue, ratatinée, noircie. Sa voix était basse et mélodieuse. Elle se leva et traversa lentement la pièce. Elle tourna vers moi ses yeux jaunes et je vis, à la lumière de ma torche, qu'ils étaient teintés de rouge sang.

" Que voulez-vous de moi ? Chuchotai-je malgré moi . Pourquoi m'a-t-on amené ici ?

- Une calamité, fit la créature de cette voix teintée d'émotion, si différente du grincement auquel je m'étais attendu de la part d'un tel être. Je vais te transmettre mon pouvoir, Marius, faire de toi un dieu et tu seras immortel. Mais quand ce sera fait, il faudra partir d'ici, échapper, comme tu le pourras, à nos fidèles adorateurs et descendre tout en bas de l'Égypte pour découvrir pourquoi... cette calamité... s'est abattue sur moi. "

Il paraissait flotter dans les ténèbres, sous le chaume blanc de ses cheveux. Lorsqu'il parlait, ses mâchoires tendaient à craquer la peau noire et flétrie qui adhérait à son crâne.

" Vois-tu, nous sommes les ennemis de la lumière nous autres dieux des ténèbres, nous servons la Grande Mère et nous ne gouvernons qu'à la lueur de la lune. Le soleil, notre ennemi, a quitté sa voie naturelle pour nous attaquer. À travers tout le Nord, où l'on nous vénère, dans les bosquets sacrés des pays de neige et de glace, et jusque dans cette contrée fertile et à l'est d'ici, le soleil a trouvé le moyen de brûler vifs tous les dieux. Les jeunes ont péri sans recours et les vieux ceux qui servent depuis longtemps la Grande Mère- continuent à bouger et à parler comme je le fais, au prix de mille souffrances, épouvantant leurs fidèles adeptes par leur aspect.

Il faut un nouveau dieu, Marius, aussi fort et beau que je l'étais, pour devenir l'amant de la mère, mais surtout pour échapper à nos adorateurs, sortir du chêne et aller en Égypte. Tu partiras pour Alexandrie et les autres anciennes citées, Marius, et tu y sommeras les dieux, par la voix silencieuse qui sera la tienne quand je t'aurai créé, de te dire qui est encore en vie et pourquoi cette calamité s'est abattue sur nous. "

Fermant les yeux, l'être s'immobilisa en vacillant comme s'il était fait de papier noir, et je perçus, sans comprendre par quel miracle, un torrent d'images violentes : les dieux du Nord détruits par le feu. Mon esprit rationnel de Romain chercha à résister, à enregistrer ces images pour les analyser, plutôt qu'à s'y soumettre, mais l'être que j'avais devant moi était patient. Il continua à m'envoyer ses images : je vis l'Égypte, ses paysages ocre, brûlés par le soleil, le sable qui recouvrait tout et puis d'autres escaliers s'enfonçant dans les entrailles de la terre, des sanctuaires...

" Trouve-les, dit la voix. Découvre comment cela est arrivé et veille à ce que cela ne se reproduise plus jamais. Hante les rues d'Alexandrie jusqu'à ce que tu aies trouvé les anciens. Espérons qu'ils aient survécu, comme je l'ai fait. "

J'étais trop bouleversé, trop humilié par ce mystère pour répondre. Peut-être même y eut-il un moment où j'acceptai mon destin, mais je n'en jurerais pas.

" Je sais, reprit l'être. Tu n'as pas de secret pour moi. Tu ne veux pas être le dieu du bosquet et tu veux t'échapper. Mais ce désastre, vois-tu, saura te retrouver partout à moins que tu n'en découvres la cause et le remède. Tu iras donc en Égypte, sinon toi aussi tu risquerais d'être consumé par ce soleil surnaturel dans les entrailles mêmes de la nuit et de la terre obscure. "

Il s'approcha, en raclant des pieds contre les pierres.

" Écoute bien à présent. Tu dois t'enfuir cette nuit même. Je dirai à nos adorateurs que tu dois partir pour l'Égypte, quérir notre salut, mais ils répugneront à se séparer de leur nouveau dieu. Il faut fuir pourtant et ne pas les laisser t'emprisonner dans le chêne après la cérémonie. Cours le plus vite possible, mais avant le lever du soleil, enfouis-toi dans la terre pour échapper à la lumière. La terre te protégera. Viens maintenant, que je te donne le sang et prie que j'aie encore le pouvoir de te transmettre ma force ancienne. Tu dois devenir le dieu et faire ce que je t'ai dit. "

Sans attendre ma réponse, il se jeta sur moi, m'agrippant de ses doigts calcinés. Lâchant mon flambeau, je tombai à la renverse contre les marches, mais ses crocs étaient déjà plantés dans ma gorge. Tu connais cela, la sensation éprouvée au moment où le sang est aspiré, la pâmoison.

Je vis les sépultures et les temples d'Égypte. Je vis deux personnages, resplendissants, assis côte à côte sur un trône. Des voix me parlaient dans des langues inconnues. Et au-dessous, le commandement sans cesse répété:tu serviras la mère, tu boiras le sang du sacrifice, tu présideras au culte unique, au culte éternel du bosquet.

Je me débattais comme on se débat dans les rêves, incapable de crier, de me libérer. Soudain je m'aperçus que j'étais libre, que je n'étais plus plaqué au sol. Le dieu reparut. Il était toujours noir, mais robuste à présent, comme si le brasier l'avait simplement cuit sans lui ôter sa force. Les traits de son visage étaient à nouveau reconnaissables et même beaux. Les yeux jaunes n'étaient plus exorbités et semblaient redevenus les portes de l'âme. Mais il était encore infirme, souffrant, incapable de bouger.
.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bolegason.org
gaz
Maître vampire
Maître vampire
gaz


Nombre de messages : 376
Age : 48
Localisation : Castres (81) Sud-Ouest / France
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyJeu 1 Juin - 15:21

Gaz pose la plume et prend une nouvelle feuille.
Après s’être frotté les yeux, il allume une bougie et reprend la plume.

Donc, voici Marius devenu vampire. Et le voilà maintenant parti vers sa destinée.

" Le petit vaisseau effilé se dirigeait à vive allure vers un étroit passage entre deux masses de rochers. Je me sentais inhabituellement fort, les idées claires. J'eus la tentation fugitive de chercher à comprendre comment j'étais arrivé là, si ces flots étaient ceux de la mer Égée ou de la Méditerranée, quand nous avions quitté Le Caire et si ce que je me rappelais avait réellement eu lieu. Mais elle se fondit aussitôt dans une tranquille acceptation de mon sort.

Marius était juché au poste de commandement, devant le grand mât. Je m'approchai et levai les yeux vers lui. Il portait une longue cape de velours rouge et son opulente chevelure était rejetée en arrière par la brise. Ses yeux étaient fixés sur la passe devant nous et sur les dangereux écueils à fleur d'eau. Il se tenait à la rambarde. Je me sentais irrésistiblement attiré vers lui et la paix qui régnait en moi s'accrut encore.

Ni son visage ni sa pose ne reflétaient une grandeur rébarbative, une hauteur susceptible de me rabaisser et de m'effrayer. Je ne voyais chez lui qu'une calme noblesse et le naturel d'une exceptionnelle douceur que trahissait le pli de sa bouche. Certes, le visage était trop lisse ; il avait presque cet aspect luisant des peaux à peine cicatrisées et il aurait pu surprendre, voire inquiéter, dans une ruelle obscure. Il dégageait une faible luminosité, mais l'expression était trop chaleureuse, trop humaine dans sa bonté pour ne pas attirer.

Armand était peut-être un dieu du Caravage et Gabrielle un de ces archanges de marbre qui montent la garde devant les églises. Mais j'avais devant moi la contenance d'un homme immortel. Et cet homme, la main droite tendue devant lui, pilotait le navire à travers les écueils à l'entrée de la passe. Autour de nous, l'eau luisait avec un éclat de métal fondu, des éclairs d'azur et d'argent zébrant sa masse noire. Là où les vagues se brisaient contre les rochers je discernais un jaillissement d'écume blanche.

Sans quitter une seconde la mer des yeux, il tendit la main gauche et prit la mienne, qui pendait le long de mon corps. Chaleur. Légère pression. Ce n'était pas le moment de parler, cependant, et j'étais même surpris qu'il m'eût accordé la moindre attention. Ses sourcils se froncèrent et, comme s'ils obéissaient à un ordre silencieux, les rameurs ralentirent leur allure. J'étais fasciné par ce spectacle et je m'aperçus qu'en me concentrant mieux, je pouvais sentir le pouvoir qui émanait de lui, une sourde pulsation qui suivait le rythme de son cœur.

J'entendais aussi les mortels en haut des falaises et sur les étroites grèves des îles qui s'étendaient de part et d'autre. Je les voyais rassemblés sur les promontoires, courant jusqu'au bord de l'eau, des flambeaux à la main. J'entendais leurs pensées résonner comme des voix dans les ténèbres limpides, tandis qu'ils suivaient des yeux les lanternes de notre embarcation. Ils pensaient en grec, que j'ignorais, mais le message était clair :

Voilà notre seigneur qui passe. Venez voir ; le seigneur passe. Le mot " seigneur " s'accompagnait de connotations surnaturelles. Une révérence mêlée d'excitation se propageait de la côte jusqu'à nous. Cette rumeur silencieuse me coupait le souffle ! Depuis dix ans, j'étais invisible aux yeux du monde et ces paysans vêtus de noir se rassemblaient pour regarder passer le navire de Marius, en sachant qu'un être surnaturel le gouvernait.
"
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bolegason.org
gaz
Maître vampire
Maître vampire
gaz


Nombre de messages : 376
Age : 48
Localisation : Castres (81) Sud-Ouest / France
Date d'inscription : 14/05/2006

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] EmptyMar 6 Juin - 15:07

Un dernier effort et l’histoire touche à sa fin.

D’un mouvement presque automatique, Gaz prend une nouvelle feuille, et recommence à écrire.

Alors, Marius se dirige vers le temple où l’attendent "Ceux Qu'ils Faut Garder "

" Tu as été créé à la fin d'une époque, à un moment où le monde subissait des changements radicaux. De même, je suis né et j'ai mûri en un temps où l'Antiquité, comme on dit aujourd'hui, touchait à sa fin. Les anciennes fois étaient mortes. Un nouveau dieu commençait à poindre.

- Quand était-ce donc ? Demandai-je, passionné.

- Sous le règne d'Auguste; l'Empire Romain naissait à peine; on ne croyait plus aux dieux dans ce qu'ils ont de sublime. "

Je sentis le plaisir inonder mon visage. Je ne mettais pas ses paroles en doute, mais j'étais comme ébranlé. Il continua :

" En ces temps-là, le commun des mortels croyait encore à la religion, comme aujourd'hui. C'était pour eux une coutume, une superstition, une magie élémentaire ponctuée de cérémonies dont l'origine se perdait dans la nuit des temps. Mais ceux qui engendraient les idées- ceux qui gouvernaient et faisaient avancer le cours de l'histoire- étaient aussi athées et désespérément raffinés que les Européens cultivés de notre époque.

- C'est l'impression que j'ai eue en lisant Cicéron, Ovide et Lucrèce ", remarquai-je. Il acquiesça avec un petit haussement d'épaules.

Il a fallu mille huit cents ans pour en revenir au scepticisme, au niveau de sens pratique qui étaient alors notre état d'esprit quotidien. Pourtant, l'Histoire est bien loin de se répéter. C'est cela le plus étonnant.

- Que veux-tu dire ?

- Regarde autour de toi ! Il se passe en Europe des événements entièrement nouveaux. Jamais la vie humaine n'a été aussi prisée. La sagesse et la philosophie accompagnent les nouvelles découvertes scientifiques, les nouvelles inventions qui vont complètement bouleverser le mode de vie des hommes. Cela, cependant, c'est l'avenir. L'important, pour le moment, c'est que tu es né à l'apogée d'une ancienne façon de voir les choses. Et moi aussi. Tu es parvenu à l'âge d'homme sans aucune foi et pourtant, tu n'es pas cynique. Moi non plus. Nous avons jailli, en quelque sorte, d'une fissure entre la foi et le désespoir. "

Mais Nicolas est tombé dedans et il a péri, me dis-je.

" C'est pourquoi les questions que tu poses ne sont pas celles des immortels créés sous le dieu chrétien. "

Je repensais à ma dernière conversation avec Gabrielle au Caire. Je lui avais dit que c'était ma force.

" Exactement, fit Marius. Nous avons cela en commun toi et moi. En grandissant, nous avons appris à ne guère attendre des autres. Et le fardeau de notre conscience, quoique terrible, est tout à fait privé.

- Mais c'était pourtant sous le dieu chrétien, tout au début, que tu as été créé immortel.

- Non, protesta-t-il aussitôt, nous n'avons jamais servi le dieu chrétien, nous autres. Oublie cette idée.

- Mais les forces du bien et du mal qui se cachent derrière les noms du Christ et de Satan?

- Encore une fois, rien à voir avec nous.

- Mais enfin, le concept du mal sous une forme quelconque...

- Non, nous sommes plus vieux que cela, Lestat. Les hommes qui m'ont créé adoraient des dieux et nourrissaient des croyances que je n'avais pas. Leur foi remontait toutefois à une époque bien antérieure aux temples de l'Empire Romain, une époque où l'on pouvait verser le sang humain au nom du bien. Le mal pour eux, c'était la sécheresse, les sauterelles et la perte des récoltes. Ces hommes ont fait de moi ce que je suis au nom du bien. "

C'était passionnant, fascinant. Les anciens mythes me revinrent à l'esprit, en un chœur d'une poésie éblouissante. Osiris était un dieu bénéfique, le dieu du blé. Mes pensées tourbillonnaient. Je revis en un éclair mon ultime soirée en Auvergne, avec le feu de joie et les paysans qui chantaient. Des païens, avaient dit ma mère et le prêtre dont ils s'étaient débarrassés. "

" - Ah, il faut que tu m'expliques tout ! m'écriai-je.

- C'est ce que je fais, répondit-il. Mais d'abord, je crois qu'il vaut mieux que tu voies quelque chose qui va prendre beaucoup d'importance au fils de mon récit. "

Il laissa à ses mots le temps de pénétrer. Puis, il se leva et baissa les yeux vers moi, attendant.

" Ceux Qu'ils Faut Garder? " chuchotai-je, d'une voix lamentablement faible et hésitante. Je vis à nouveau un éclair de malice traverser son visage, ou plutôt un peu de cet amusement qui semblait latent chez lui.

- N'aie pas peur, dit-il gravement. Ça ne te ressemble pas, pourtant. "

Je brûlais du désir de les voir, de savoir ce qu'ils étaient et pourtant je restais collé à mon siège. Jamais je n'avais cru que je les verrais réellement...

" - Est-ce... est-ce terrible à voir ? " demandai-je.

Il sourit avec lenteur, d'un air affectueux, et me posa la main sur l'épaule.

" - Renoncerais-tu si je disais oui ?

- Non ", répondis-je. Mais j'avais peur.

" - Ça ne devient terrible qu'avec le temps, dit-il. Au début, c'est très beau. "

Il m'attendait, en m'observant et en s'efforçant d'être patient. Puis il murmura : " Viens. "


Gaz dépose sa plume dans l’encrier, souffle sur la dernière page pour sécher l’encre et referme le livre.
Il se dirige maintenant vers une étagère de la bibliothèque et vient poser le livre à côté de celui de Pandora.


Maintenant que j’ai situé l’histoire des gardiens de "Ceux Qu'ils Faut Garder ", je vais pouvoir me consacrer à une partie de l’histoire de ceux-ci. Je vais de ce pas m’entretenir avec Akasha pour savoir si elle veut bien me céder quelques un de ses secrets.

petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] 9782265079687
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bolegason.org
Contenu sponsorisé





petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty
MessageSujet: Re: petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]   petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
petite histoire de l'autre monde (Marius) [rp]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Nosferatu Alucard, l'Histoire de la Peste Noire
» Je quitte ce monde [rp]
» Monde Bitefight
» Un Lion, un Enlumineur, ... un autre monde!
» Le monde de l'autre côté du miroir

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Confrérie de La Rose Sanglante :: Les rues d'Arbalest :: Bibliothèque-
Sauter vers: